Chroniques
Alain Bashung, Bleu pétrole

Sortie en Mars 2008 / Barclay / Universal
Alain Bashung a galèré pendant 13 ans avant de connaître son premier succès (en 1980 avec Gaby oh Gaby). Depuis, sa carrière a vu défiler de nombreux tubes : Vertige de l’amour, S.O.S. amor, Malédiction, Osez Joséphine, Ma petite entreprise, La nuit je mens… avec tout le talent qu’on sait.
Chaque nouvel album de Bashung est donc un événement. On a beau connaître sa façon d’aborder la chanson, il nous surprend toujours.
Dans un style à la fois rock et country, et avec un ton parfois décalé, le chanteur nous entraîne dans les constats réalistes d’un monde sans concession, à la fois beau et triste.
Le titre, Bleu pétrole, est un Ying et Yang à la Bashung : deux mots à la fois antinomiques et complémentaires pour exprimer que le bien et le mal sont mêlés. « J’ai mis un bémol à ce bleu couleur ciel, du rêve et de l’espoir, car ce qui nous procure du bien finit, tôt ou tard, par tuer. Le pétrole nous fait vivre : c’est le sang dans les veines de la société. Mais c’est aussi la cause de conflits entre les nations, de tueries, de pollutions » (extrait d’une interview de lexpress.fr du 18/03/2008).
Sur cet album, il croise deux autres univers originaux de la chanson française : ceux de Gaëtan Roussel (de Louise Attaque) et Gérard Manset. Il en résulte un savant mélange pour une ambiance désenchantée mais non dépourvue d’humour, où se mêlent élégances textuelle et musicale. Bashung nous livre ses thèmes avec détachement et sans amertume. Les chansons de Gaëtan Roussel (Je t’ai manqué, Résidents de la république, Hier à Sousse, Sur un trapèze, Le secret des banquises) apportent un rythme et une dérision qui créent un décalage par rapport aux chansons de Manset (Vénus, Comme un légo, il voyage en solitaire), musicalement plus mélancoliques. Une sorte de gaieté qui rappelle qu’il faut parfois aborder le monde au second degré.
Quoi qu’il en soit, Bleu pétrole, s’inscrit comme un des meilleurs albums de Bashung.
1er extrait de l’album : Résidents de la République
texte : L. Lorenzi / FanMusik.com
- Je t’ai manqué
- Résidents de la République
- Tant de nuits
- Hier à Sousse
- Vénus
- Comme un lego
- Sur un trapèze
- Je tuerai la pianiste
- Suzanne
- Le secret des banquises
- Il voyage en solitaire
Interview de Jean Fauque pour le journal Le Parisien – 10 juin 2008
Retrouvez toute son actualité sur son site officiel
Vidéo
Résidents de la République (clip)
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site officiel : alainbashung.com
Disques
Sylvie Vartan – Je tire ma révérence (JLA Disc)
À l’occasion de son concert évènement qui couronne une carrière exceptionnelle de plus de 60 ans…

À l’occasion de son concert évènement qui couronne une carrière exceptionnelle de plus de 60 ans sur les scènes françaises et internationales, Sylvie nous offre « Je tire ma révérence » son dernier album live enregistré, le 26 janvier au Palais des Congrès, à Paris (JLA Disc / Wagram Music).
Dans ce double CD (accompagné d’un livret photos) et double LP vinyle qui sortent aujourd’hui vendredi 28 novembre 2025, l’artiste revisite son répertoire foisonnant avec une quarantaine de titres, entourée de musiciens, choristes, danseurs et proches (son fils David Hallyday et son complice Laurent Voulzy, invités sur deux chansons).
A travers 6 moments clés de sa carrière, nommés par Sylvie « les moments magiques », l’artiste nous fait voyager des années 60 à aujourd’hui dans ce spectacle qui retrace son parcours artistique rare et d’une richesse unique : son histoire d’amour tumultueuse avec Johnny, son concert à l’Olympia avec les Beatles au milieu des années 60, son aventure américaine, ses shows à Las Vegas, son amour de la danse mais aussi son pays d’origine, la Bulgarie.

Dans « Je tire ma révérence », Sylvie Vartan, qui a enregistré près de 50 albums, vendu 40 millions de disques, fait la couverture de plus de 2 000 magazines, enregistré des chansons dans une dizaine de langues, nous raconte sa vie en musique, à travers un show de plus de 2 heures, ponctué d’anecdotes et de clins d’œil.
Une belle manière pour les fans de revivre leur belle histoire avec leur idole, et pour les nouvelles générations de découvrir une artiste à l’itinéraire créatif hors norme.
Pour commander l’album (liens vers Amazon) : Version Livre Double CD + Livret photos | Version Double Vinyle
Liens
Disques
Léman – Adieu musique, Parlophone – Warner
Léman, l’une des révélations musicales de cette année 2025, dévoile son 1er album « Adieu musique » sorti le 24 octobre…

Après avoir fait plus de 40 millions de streams avec son 1er EP On est plein, puis avoir été porté par le single Les étoiles, gros succès en radio, Léman, l’une des révélations musicales de cette année 2025, dévoile son 1er album Adieu musique sorti le 24 octobre 2025 (Parlophone / Warner Music).
Il vient de démarrer une tournée dans toute la France, souvent à guichets fermés. C’était le cas il y a quelques jours à La Cigale à Paris (le 30 octobre) où un public nombreux et intergénérationnel était venu lui déclarer sa flamme, lui demandant même des rappels qu’il ne semblait pas avoir vraiment prévu.
Appeler son 1er album Adieu musique est assez courageux voire un peu provocateur. Il dénote en tous cas un caractère bien trempé et c’est bien le sentiment qui nous parcourt pendant la quasi-totalité de l’écoute de ce 1er opus. D’ailleurs pour décrire sa musique, Léman interpelle ses auditeurs en leur disant « ce que tu écoutes, ce sont mes tripes »… Léman y parle sans détour de lui, de ses tourments, de l’alcoolisme de son père, de ruptures amoureuses…
Il y raconte aussi comment un rendez-vous catastrophique dans une grande maison de disques a failli il y a quelques années lui faire quitter la musique définitivement. Cette entrevue ratée lui a inspiré la très jolie chanson « Adieu musique » qui a donné ensuite son titre à son 1er album. Un joli pied de nez, puisqu’au final, Léman n’a pas abandonné la musique après cette mésaventure…

L’album propose un panel très large de styles, on y perçoit les nombreuses influences du chanteur qui vont de la pop au rap, en passant par l’électro ou le classique.
Pour le chant, nul doute que Léman a beaucoup écouté Jeff Buckley durant ses jeunes années, il le confessait d’ailleurs lors de son concert à la Cigale. Il y a pire comme référence… Car Léman, c’est non seulement une plume mais c’est aussi une voix (il a d’ailleurs été révélé il y a quelques années dans le télécrochet « The voice » sur TF1).
Les textes qu’il écrit sont à la fois directs, simples et poétiques.
Mention spéciale au titre JVQTSM, sorte de comptine trash, d’une efficacité redoutable sur scène, repris en chœur par le public, mais aussi à la chanson Le chat qui raconte une rupture, avec ses silences et ses non-dits, de manière à la fois amusante et délicate. Adieu musique, un 1er album à découvrir d’urgence.
Il sera le 20 octobre 2026 sur la scène de l’Olympia à Paris.
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