Chroniques
Fredericks Goldman Jones de l’intérieur, Alexandre Fievée

Après la sortie en 2016 d’un livre entièrement consacré à Jean-Jacques Goldman, Alexandre Fievée s’est lancé dans l’écriture et la réalisation d’un livre sur le trio Fredericks Goldman Jones. Il s’agit du premier livre consacré au trio.

Ce livre, sorti en novembre 2018 aux Editions Gründ, s’adresse tout aussi bien aux fans qui ont suivi Jean-Jacques Goldman et le trio qui souhaiteraient revivre et approfondir ces années, mais aussi à celles et ceux qui souhaiteraient le découvrir. De nombreuses anecdotes via des interviews dans ce livre qui est aussi très richement illustrées grâce à des photos pour certaines inédites (dont celles de Claude Gassian et de Pingouin). L’auteur s’est également appuyé sur des interviews données pour des magazines, des journaux, ou des émissions Tv et radios.
Le livre est composé de trois parties : « Juste avant… » couvrant la période avant 1985, la seconde « 1, 2, 3 » pour les années 86 à 95, et enfin « Juste après » pour 96 à aujourd’hui .




Parmi les interviews dans le livre on pourra lire les témoignages de Michaël Jones, Marc Lumbroso, Khanh Maï, Erick Benzi, Bernard Schmitt, Monique Le Marcis, Alain Régis Pingouin, Jacques Veneruso, Taj Mahal, Jean-Louis Pujade, ou encore Connie Fredericks-Malone…
La première partie retrace l’enfance et les premiers groupes musicaux jusqu’aux premiers albums, les premiers succès et collaborations de chacun. On découvre ainsi alternativement les premiers groupes de Jean-Jacques Goldman, l’arrivée de Michael Jones en France, ainsi que de Carole qui s’est retrouvée très vite choriste pour de nombreux Artistes…
A noter de belles archives et anecdotes de Chris et Alex Gibson au sujet du groupe Les Phalansters… ou encore comment Andy Scott (ingénieur du son) a commencé à travailler avec Jean-Jacques Goldman dès 1975 lors de l’enregistrement du 1er album de Taï Phong…




Puis suivra l’arrivée de Carole en tant que choriste pour la tournée en 1986, des anecdotes de la tournée en Afrique et à La Réunion en 1988. La genèse du trio comme une évidence pour Jean-Jacques Goldman. Les albums, les tournées, rien n’est oublié. Puis viendront finalement les albums solos pour chacun, la disparition de Carole… et la « pause » annoncée par Jean-Jacques Goldman à ses musiciens à la fin de son concert en juillet 2004 lors des 20 ans des Francofolies de La Rochelle…
On prend un grand plaisir à se replonger dans ces années, dans la carrière de Jean-Jacques Goldman, de Carole Fredericks et de Michaël Jones.
Un livre à offrir et à s’offrir sans hésitation. Et même les plus fervents passionnés du groupe pourront sans doute découvrir des informations en plus des magnifiques photos.
Pour vous procurer le livre : Amazon.fr
L’auteur
Alexandre Fivée est avocat. Dans le cadre de ses activités, il écrit d enombreux articles dans des revues professionnelles et donne des cours à l’université. Il est aussi, à titre accessoire, agent artistique. Il a notamment travaillé avec Warner Music France sur le best of de Taï Phong.
Aux éditions Gründ, il est déjà l’auteur du beau-livre Jean-JAcques Goldman paru en 2016.
Chroniques
Iconic The Beatles, Marc Dufaux – Rock & Flock éditions
Avait-on encore des choses à dire ou apprendre sur les Beatles ?…

Avait-on encore des choses à dire ou apprendre sur les Beatles ? On pouvait penser que la source allait se tarir au cours des années. Mais force est de constater que le fleuve semble loin de s’assécher.
Voici donc un ouvrage qui célèbre les 60 ans des Beatles, ou plus précisément le soixantième anniversaire de leur premier single « Love me do », sorti en septembre 1962. Une belle façon de sabrer le champagne et de se remémorer une grande période de l’histoire de la musique populaire.
L’auteur revient avec brio sur les événements, les circonstances progressives qui ont fait du groupe de Liverpool une légende. Mais loin d’une simple description des faits, le livre résume et développe en même temps. Ainsi, il dresse une trame qui permet de bien comprendre l’évolution de la carrière des Beatles sans ennuyer le lecteur par des détails futiles.
Tout est dans l’immédiateté. On vit le travail des quatre de Liverpool dans l’instant. Chaque album de la discographie originelle est décrit et analysé en détail, citant chansons, influences et états d’âmes de leurs créateurs. Le récit ne s’attarde donc pas sur les éditions posthumes (compilations, anthologies, lives à la BBC…).

Dans la première période (1962-1966), la trame se veut chronologique avec quelques intermèdes. L’auteur consacre quelques pages aux batteurs passés chez les Beatles (Pete Best y tient même le rôle principal). On a droit également aux chansons écrites pour les autres artistes, ainsi qu’à la période américaine (les albums studios et les tournées). Puis la lente décadence jusqu’à l’arrêt définitif des concerts (pas moins de trente pages sont consacrées à ces derniers événements). Le dernier tiers du livre dépeint la période studio de 1967 à 1970, de l’apogée à la fin progressive.
Les six dernières pages résonnent comme une sorte d’épilogue heureux, résumant brièvement les difficiles reconnaissances individuelles des quatre membres après la fin du groupe et le destin juridique des chansons.
Le seul point moins positif de cet ouvrage sont quelques erreurs clairsemées ça et là. Ainsi, l’album « A hard day’s night » comporte 13 titres et non 14, le premier album solo de George Harrison s’appelle « All things must pass » et non « Everything must pass »… des détails pas anodins pour les fans des Beatles.
Cependant, sur 185 pages richement détaillées et illustrées, on retrouve avec plaisir les huit années intenses qui ont changé la face du monde.
Chronique FanMusik par Ludovic
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L’auteur
Marc Dufaud, écrivain et réalisateur, retrace avec humour, justesse, impertinence, la
(trop courte) carrière des Fab Four, avec une iconographie d’une grande richesse.
Présentation par l’éditeur
Soixante ans ! Soixante ans que les Fab sont four, à compter d’août 1962, quand Ringo Starr prend la place du pauvre Pete Best. Depuis, la folie beatlemaniaque a laissé place à la nostalgie… Et leurs chansons resteront à jamais dans les oreilles et les cœurs. Il faudrait inscrire les Beatles au patrimoine mondial de l’Unesco pour l’éternité. Iconic : ces gamins de Liverpool ont marqué les années sixties, avec les moptops, les chelsea boots, le yellow submarine. Ce sont eux qui ont donné le rythme à ces temps d’insouciance.
Editeur : Rock & Folk éditions
192 pages
Format 23x28cm
Chroniques
L’Héritage Goldman Vol 1

Lors de sa Tournée en 1998, Jean-Jacques Goldman disait après avoir interprété un extrait de son titre Pas toi : « Curieux ce qui passe avec ses chansons anciennes… Parfois on les croise par hasard comme ça dans la rue, dans un piano bar, dans un ascenseur, chantées par d’autres. Comme ça, on a l’impression qu’elles s’en vont. Parfois on ne les reconnait pas, comme si elles prenaient leur indépendance… ». Et il poursuivit en reprenant Pas toi sous différents styles : Reggae, hard rock ou metal, opéra, Swing… : « pour ne pas qu’on soit trop surpris avec toutes les versions auxquelles nous n’échapperons peut-être pas » disait-il alors.
Ici en revanche on ne veut pas échapper à ces reprises ou plutôt ces « revisites ». « Revisites » car c’est le terme utilisé pour présenter l’album L’Héritage Goldman (avec le Chœur Gospel de Paris vol. 1) sorti le 21 janvier 2022 sous le label Pias France, et réalisé par Erick Benzi.
On en a croisé des plus ou moins réussies comme Mel groove pour Pas toi, ou bien les reprise pour les Editions Atlas avec quelques bonnes surprises, puis régulièrement lors des concerts des Enfoirés depuis le début, et plus récemment avec Génération Goldman…

Pour cet album, les chansons sont revisitées par plusieurs Artistes dont Michael Jones, Tomislav Matosin (que nous avions découvert sur scène lors d’un concert au 20ème Théâtre en mai 2014), Nérac (ici en concert en 2007 au Théâtre de l’Archipel), Mary Cooper et aussi plusieurs Artiste de la « nouvelle génération » que nous avons pu découvrir lors des émissions comme The Voice (TF1) pour Lilian Renaud, Marghe, Mentissa, Cyprien ou encore Un Incroyable Talent (M6) avec Mariana Kaye, Prodiges (France 2) pour Camille et Julie Berthollet, ou encore La Nouvelle Star (M6) avec Roland Karl. Quand à Anne-Sophie Seba, elle est fait partie du Chœur Gospel de Paris.

Erick Benzi, réalisateur de cet album, a fait partie du groupe Canada aux côté de Gildas Arzel, Jacques Veneruso et Gwenn Arzel dès 1976. Puis, il a arrangé et/ou réalisé plusieurs albums de nombreux Artistes comme Anggun, Céline Dion, Caroles Fredericks, Johnny Hallyday, Maurane, Florent Pagny, la liste est encore longue… En 2007, il a monté le groupe El Club avec à nouveau Gildas Arzel et aussi Michaël Jones et Christian Séguret. Ils ont sorti un album et ont fait une tournée (report photos). Il a aussi participé plus récemment à une comédie musicale « Un été 44 » (report’live FanMusik) dont il était le directeur musicale et dans laquelle participait aussi Tomislav Matosin en tant que chanteur.
Concernant Jean-Jacques Goldman, Erick a collaboré avec lui depuis la période Fredericks – Goldman – Jones dès 1989 et a poursuivit avec ses albums suivants.
Tracklist de l’album
1. Le prologue du signe (Avec Camille & Julie Berthollet)
2. Il suffira d’un signe (Avec Tomislav Matosin, Camille & Julie Berthollet)
3. Là-bas (Avec Nérac & Anne-Sophie Seba)
4. Il y a (Avec Lilian Renaud)
5. Juste après (Avec Marghe, Mentissa & Cyprien)
6. Quand tu danses (Avec Nérac)
7. Famille (Avec Marghe & Mentissa)
8. Sache que je (Avec Mary Cooper)
9. Pas toi (Avec Marina Kaye)
10. Je te donne (Avec Michael Jones & Tomislav Matosin)
11. Fermer les yeux (Avec Lilian Renaud)
12. Elle ne me voit pas (Avec Nérac)
13. Puisque tu pars (Avec Cyprien)
Erick Benzi, explique que l’idée de faire un album avec des reprises des titres de JJ avec une chorale gospel pour unifier l’album. Il nous dira également que « le Gospel renvoie à quelque chose d’organique (la voix) qui fait un liant avec les chansons (espacées de plus de 20 ans). J’aime ça et J.J. aussi.«
C’est bien ce qui ressort quand on écoute l’album dans son intégralité. C’est un ensemble, dans lequel chaque chanson trouve sa place. Et les Artistes qui y participent mettent en valeur les chansons par leur interprétation.

– photo © Claude Gassian




– photo © Claude Gassian

– photo © Claude Gassian

« Des Voix aptes à servir les chansons ». Cette phrase pourrait résumer les interprétations de cet album. Ce sont surtout les chansons qui sont mises en avant. Comme par exemple Lilian Renaud pour les titres Il y a. Il reste tout en émotion, en retenu sur ce titre. Il interprète aussi Fermer les yeux. Ou encore Anne-Sophie Seba et Nerac sur Là-bas avec une version qui tout en restant proche de l’originale reste dans l’émotion. Michaël Jones reprend son titre duo Je te donne avec Tomislav Matosin. De sont côté, Marina Kaye reprend un titre, en français, sur cet album, c’est Pas toi qu’elle interprète avec les chœurs. Sache que je fait également partie de cet album avec Mary Cooper. On y retrouve Erick Benzi comme à l’époque sur l’album En passant (1997) et à ses côtés (et sur l’album) la présence de Killian Arzel pour les guitares. Une version avec de beaux arrangements et qui laisse une grande place aux instruments comme la contrebasse jouée par Renaud Garcia-Fons… Nérac reprend magnifiquement aussi Quand tu danses et Elle ne me voit pas.
Découvrez ci-dessous Juste après par Marghe, Mentissa & Cyprien et le Choeur Gospel de Paris.
Nous avons à Erick Benzi demandé pourquoi certaines chansons étaient plus proches que d’autres de la version originale. Par exemple Il suffira d’un signe s’éloigne surtout par la rythmique, sans guitare électrique, et « Là-bas » reste très proche du titre original. Est-ce parce que certains titres s’y prêtaient plus que d’autres, à essayer de proposer une autre direction vraiment ou bien si c’était un choix plus personnel ?
Erick Benzi : « Pour Il suffira d’un signe, c’est une volonté personnelle de faire ressortir le texte, et donc de prendre un risque. La collection HÉRITAGE, dont JJG n’est que le 1er artiste (suivront François Hardy, Joe Dassin, etc) se veut intemporelle et qualitative. Donc pas de sons qui puissent être démodés rapidement. Une espèce d’unplug, équivalent de BLUE NOTE dans le jazz. Versions simplifiées et organiques. Difficile à faire avec JJG. C’est pourquoi il n’y a pas de guitare électrique, ni de batterie dans cet album mais seulement des percussions et l’omniprésence des chœurs. Le Volume 2 sera celtique donc il y aura de la batterie, c’est incontournable avec les titres rapides. »
Voici la version live de Tomislav Matosin qui interprète Il suffira d’un signe sur le plateau du Grand Studio RTL, précédé juste avant de l’intro de l’album avec Le prologue du signe joué par Camille et Julie Berthollet aux violon et violoncelle.
L’album est bien accueilli avec près de 8000 albums actuellement (albums + téléchargements) déjà vendus depuis sa sortie le 21 janvier. A noter une entrée dans la TOP 20 et une 7ème place pour les ventes physiques. Si cet album rencontre le public, il y a déjà des noms d’Artistes annoncés qui pourraient avoir aussi leur album « L’Héritage » comme Françoise Hardy, Joe Dassin, Daniel Balavoine ou encore Michel Berger.
Une première date de concert est déjà pour le 25 septembre 2022 à l’Olympia (Paris), puis en 2023 en tournée en France.
Nous espérons beaucoup que cette aventure puisse se poursuivre et nous permettre de découvrir ou redécouvrir des chansons à travers des revisites travaillées, bien réalisées et bien interprétées comme pour cet album !
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Chroniques
Mylène Farmer, Une voix dans la nuit – Olivier Houriez

L’actualité est très fournie pour Mylène Farmer, entre les nouvelles compilations (« Histoires de… » et « Plus grandir »), les rééditions CD de la quasi-totalité de ses albums (dont certains avec des bonus instrumentaux) sans compter le coffret collector « Avant que l’ombre ».
Le contexte est on ne peut plus approprié pour la parution d’un livre sur la star : « Une voix dans la nuit », signé Olivier Houriez.
A ce jour, on compte de nombreuses biographies sur Mylène Farmer. Devrait-on dire « une de plus » ? En abordant cet ouvrage, on écarte immédiatement la question.
Ce livre est précis, détaillé et chronologique. Il est certes, très fourni (514 pages), mais sa lecture est limpide et coule comme de l’eau de source. A aucun moment, on ne ressent de longueurs ou d’ennui. Bien au contraire, sa structure, avec des paragraphes aérés et souvent courts nous fait cheminer sur la voie du plaisir.
Le récit est à la fois simple et élaboré. D’une part, l’auteur nous décrit des faits, appuyés par des témoignages. Mais il entre aussi dans des analyses très pertinentes de l’œuvre de l’artiste (chansons, clips, spectacles). Les termes sont très bien pesés, dosés de façon à nous faire entrer dans le monde de Mylène Farmer sans nous noyer dans de futiles détails.
Quelques photographies viennent illustrer l’ouvrage. Juste ce qu’il faut. Car les meilleures images nous sont données à travers les mots de l’auteur.
A la fin se trouvent les traditionnelles discographie (albums, singles, maxi…) et vidéographie, ici très complètes. De quoi nous donner envie de nous replonger dans l’œuvre de la star.
En somme, un livre très dense, très riche et très fluide. Un bel écrin pour le diamant qu’est Mylène Farmer.
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Mylène Farmer, Une voix dans la nuit par Olivier Houriez
Editions Camion Blanc
date de sortie : 23 juillet 2021
510 pages