Rejoignez-nous

Chroniques

Belle et Sébastien, Nicolas Vanier – Gaumont

Publié

le

Belle et Sébastien, Nicolas Vanier - Gaumont

On se souvient de Belle et Sébastien, la série des années diffusée en 1965, ou encore du dessin animé début des années 80, tout deux adaptés du roman de Cécile Aubry. Pour la première fois les petits comme les grands pourrons découvrir le 18 décembre prochain au cinéma le film Belle et Sébastien de Nicolas Vanier.

Tourné sur trois saisons (l’été, l’automne et l’hiver) ce film est un vrai moment d’évasion grâce aux magnifiques images et des paysages donnant une impression d’infini. Quelques différences sont notables avec la version originale. Par exemple l’histoire originale se passe dans les Pyrénées (entre la France et l’Espagne) et non en Haute Maurienne Vanoise près de la frontière avec la Suisse. Cette histoire se déroule pendant la seconde Guerre Mondiale. Mais l’esprit et l’histoire sont bien là. On découvre un nouveau Sébastien joué par Félix Bossuet, tout aussi proche de sa chienne Belle que ne l’était Mehdi qui jouait alors ce rôle dès 1965. Aujourd’hui il campe le rôle d’André un bûcheron qui aidera Sébastien. A leurs côtés : Tcheky Karyo (César), Margaux Chatelier (Angelina), Dimitri Storoge (Docteur Guillaume), Andréas Pietschmann (Lieutenan Peter), Urbain Cancelier (Le Maire). Une histoire qui plaira aussi bien aux enfants, touchés par Sébastien qui vivront son aventure en voulant être à sa place, qu’aux adultes qui se replongeront dans leur souvenir.

Nous étions présents lors de l‘avant première parisienne du film au Grand Rex en présence de l’équipe du film (voir les photos). Les réactions du public lors de cette projection étaient sans équivoques, que ce soit pendant la diffusion ou après, ils étaient conquis, par les paysages de montages, de neiges, mais surtout par l’histoire et bien entendu par Belle et Sébastien.

Côté actualité, Nicolas Vanier portera à l’écran l’adaptation de son roman L’or sous la neige, retraçant l’aventure d’un jeune Américain, à la fin du XIXème siècle, qui se lance dans la ruée vers l’or du Klondike.

FanKulture

Belle et Sébastien, Nicolas Vanier - GaumontSynopsis du film

Ça se passe là-haut, dans les Alpes.
Ça se passe là où la neige est immaculée, là où les chamois coursent les marmottes, là où les sommets tutoient les nuages.
Ça se passe dans un village paisible jusqu’à l’arrivée des Allemands.
C’est la rencontre d’un enfant solitaire et d’un chien sauvage.
C’est l’histoire de Sébastien qui apprivoise Belle.
C’est l’aventure d’une amitié indéfectible.
C’est le récit extraordinaire d’un enfant débrouillard et attendrissant au coeur de la Seconde Guerre Mondiale.
C’est l’odyssée d’un petit garçon à la recherche de sa mère, d’un vieil homme à la recherche de son passé, d’un résistant à la recherche de l’amour, d’une jeune femme en quête d’aventures, d’un lieutenant allemand à la recherche du pardon.

C’est la vie de Belle et Sébastien

Rendez-vous au cinéma dès le 18 décembre 2013 !

Découvrez la bande annonce du film

Plus d’informations sur la réalisation du film en lisant ci-dessous les propos de Nicolas Vanier.

Comment est né Belle et Sébastien ?
Contrairement à tous les projets que j’ai menés jusqu’ici, ce n’est pas moi qui suis à l’origine de Belle et Sébastien. Au départ, l’idée vient du producteur Clément Miserez, de mes co-scénaristes Fabien Suarez et Juliette Sales, et des gens de la Gaumont. Or, lorsqu’ils se sont interrogés sur un nom de metteur en scène, il se trouve que j’étais leur premier choix. C’est tombé au bon moment pour moi car je venais justement de reporter le projet sur lequel je travaillais pour des raisons de financement !

Belle et Sébastien - Cécicle Aubry

Mehdi dans la série Belle et Sébastien

Quel souvenir gardez-vous du feuilleton télévisé ?
Quand j’étais petit, j’étais complètement accro à cette série ! Il faut dire que j’étais déjà passionné par les animaux, la nature et la montagne et que j’en ai gardé un souvenir profondément ancré en moi. Ce n’est pas anodin puisqu’à l’âge adulte je me suis entièrement consacré aux chiens et à la nature. Du coup, quand on m’a proposé ce projet, j’étais presque intimidé par rapport au souvenir
que j’en avais gardé : pour moi, il ne s’agissait pas d’une banale série télé mais d’une longue suite d’épisodes plus extraordinaires les uns que les autres. C’était donc un véritable défi à relever, ce qui n’était pas pour me déplaire, même si c’était un peu angoissant. J’étais tellement marqué par les sensations fortes que BELLE ET SÉBASTIEN avait éveillées en moi que je me sentais un vrai devoir de réussite. Dès lors, il fallait réaliser un film pour le cinéma, forcément différent de la série télé, tout en restant fidèle aux fondamentaux de l’histoire, c’est-à-dire à ses personnages et à son univers.

Dans quelle direction avez-vous cherché à orienter la transposition ?
Dès le premier rendez-vous avec Gaumont, j’ai expliqué que j’étais prêt à tourner le film sous certaines conditions. D’abord, il fallait trouver un enfant exceptionnel tant par la force du regard que par la personnalité. Ensuite, je tenais à tourner sur trois saisons. Enfin, je souhaitais transposer le film à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale. C’était un parti-pris esthétique car je ne voulais pas montrer la montagne telle qu’elle est devenue aujourd’hui : je souhaitais retrouver un paysage montagnard de chalets et de villages en lauze, dont l’harmonie de couleurs et de matières fait écho au cuir, au chanvre et au bois des vêtements et des objets de l’époque. C’est donc cette volonté esthétique qui a servi la dramaturgie et qui m’a permis de renouer avec une dimension essentielle de la série : l’aventure, le voyage et la notion de passage. La guerre et la fuite des Juifs vers la Suisse s’inscrivaient parfaitement dans cette continuité.

Avez-vous souhaité rester fidèle aux personnages de la série ?
J’ai revu la série une seule fois, chez moi, muni d’un petit carnet et d’un crayon, et dès qu’un élément m’apparaissait important, qu’il s’agisse d’un personnage ou d’un lieu, je le notais. Cela m’a permis de garder en mémoire ce qui me semblait nécessaire de retrouver dans l’adaptation. J’ai préféré ne voir les épisodes qu’une seule fois pour pouvoir ensuite m’en affranchir et prendre de la distance par rapport à l’histoire originale. Puis, j’ai repris point par point la trentaine d’éléments qui devaient absolument figurer dans le film.

 

Belle et Sébastien (Félix Bossuet), Nicolas Vanier - Gaumont

Belle et Sébastien (Félix Bossuet)

Belle et Sébastien est aussi un récit d’apprentissage.
Oui, car au-delà du sujet qui me plaisait beaucoup, ce qui m’intéressait, c’était de construire une véritable fiction, d’autant que ce n’était pas le cas de mes deux précédents films qui se rapprochaient davantage du documentaire. De même que je suis passé du récit de voyage au roman, j’ai profondément envie aujourd’hui de raconter des histoires fictionnelles avec des personnages qui suivent des trajectoires et qui évoluent. Je souhaite aussi parler de mon pays, la France, car c’est une terre que j’adore, même si j’ai passé beaucoup d’années à l’étranger. C’est pour toutes ces raisons que je me suis autant investi dans ce projet en attachant beaucoup d’importance à l’écriture et à la mise en scène afin qu’on ne soit jamais dans la caricature.

Belle et Sébastien, Nicolas Vanier - Gaumont

Sébastien (Félix Bossuet)

Les producteurs n’ont pas hésité à vous laisser tourner sur trois saisons ?
Pas du tout, et il faut bien avouer que c’était courageux de leur part. Non seulement en raison de la présence d’un enfant et d’un chien, mais aussi des difficultés logistiques. C’était donc un pari coûteux et risqué. Mais je n’aurais pas pu montrer la montagne uniquement en été ou en hiver : j’éprouvais un réel besoin de dévoiler ses différentes couleurs au fil des saisons. Tout comme Sébastien, la montagne constitue un personnage à part entière.

Quels étaient les plus grands défis sur le tournage ?
Rien ne me paraissait insurmontable, ni le tournage en montagne, ni la présence du chien. Le plus difficile, c’était de diriger un enfant car une grande partie du film reposait sur sa capacité à vivre cette aventure de bout en bout. Même si, dès le départ, j’étais confiant, je suis resté prudent parce que je suis conscient qu’à 7 ans et demi, tout peut arriver … La vraie grande surprise a été la faculté de Félix à comprendre ce que j’attendais, à ne jamais sur-jouer, à émettre des propositions de jeu pertinentes et à être constamment dans la finesse.
C’est ce qui a donné une énergie formidable à tout le monde sur le plateau. Car au-delà des qualités d’écriture et de mise en scène du film, c’est vraiment Félix qui porte le projet.

Nicolas Vanier et Félix Bossuet - Belle et Sébastien, Nicolas Vanier - Gaumont

Nicolas Vanier et Félix Bossuet

Comment avez-vous trouvé le petit Félix ?
Nous avons reçu près de 2400 candidatures pour le rôle de Sébastien. La directrice de casting n’avait jamais vu un tel engouement : alors qu’en général les gens veulent lire le scénario, la célébrité de la série et mon nom attaché au projet ont suffi à rassurer et à susciter l’enthousiasme de nombreux parents qui ont envoyé les photos de leurs enfants. 200 d’entre eux ont été présélectionnés, puis à partir de visionnages et d’essais, j’en ai retenu une douzaine que j’ai emmenés dans le Vercors, où j’ai des chiens de traineau. Pendant ces quelques jours, j’ai vécu avec ces enfants, je les ai observés
et j’ai appris à les connaître. Et même s’il ne restait plus que trois candidats possibles, j’ai très vite su qui je voulais et j’ai imposé Félix, envers et contre tout, bien que d’autres aient pu sembler plus mignons au premier abord. Peu m’importait qu’ils aient déjà une expérience de tournage ou pas.
J’ai aimé la personnalité de Félix, qui est un enfant intelligent et courageux, mais qui peut rapidement se fermer comme une huître si on ne prend pas le temps de se faire accepter par lui. Il a quelque chose de déconcertant et d’étrange mais dans lequel je décelais une finesse qui n’appartient qu’à lui.

Tchéky Karyo, Félix Bossuet et Nicolas Vanier - Belle et Sébastien, Nicolas Vanier

Tchéky Karyo, Félix Bossuet et Nicolas Vanier

Autour de Félix, les autres comédiens sont épatants…
Tchéky Karyo s’est imposé d’emblée dans le rôle de César. Alors qu’il tient souvent des rôles antipathiques, j’avais envie qu’il évolue progressivement vers la lumière, même si on n’a pas une sympathie immédiate pour lui. C’était donc un changement intéressant par rapport à son image auprès du grand public. Très vite, je lui ai expliqué qu’il ne fallait pas qu’il y ait la moindre ambiguïté sur ses rapports avec les autres personnages : Angélina n’est pas sa maîtresse et Sébastien est son «petit-fils» d’adoption. Même si je n’ai pas beaucoup d’expérience en matière de direction d’acteur, je crois que mon besoin de précision l’a rassuré.
Quant à Margaux Chatelier, tout comme Félix, je l’ai imposée par rapport à des actrices plus connues, car elle incarnait exactement le personnage que je souhaitais. Dès que je l’ai vue pendant les essais, elle a été une évidence !
On a eu énormément de chance pour le rôle du lieutenant Peter. En effet, après pas mal de recherches infructueuses, j’ai dû prendre une décision de dernière minute, en visionnant une vidéo d’Andreas Pietschmann sur mon portable : je l’ai trouvé formidable et quand je l’ai rencontré, mon impression s’est largement confirmée.

Mehdi et Félix Bossuet - Belle et Sébastien, Nicolas Vanier - Gaumont

Mehdi et Félix Bossuet

On retrouve Mehdi, emblématique de la série, dans le rôle d’André…
Au début du projet, j’ai considéré qu’il s’agissait d’une contrainte qui s’imposait d’elle-même : il me paraissait impossible de monter ce film, sachant qu’il était acteur, sans lui proposer un rôle. Très vite, j’ai envisagé de lui confier celui d’André, le chasseur auprès duquel Sébastien tente d’obtenir des informations sur la «bête». Lors de notre première rencontre, nous étions un peu sur nos gardes tous les deux et je me suis même demandé, au départ, si je n’aurais pas préféré qu’il refuse ma proposition car j’avais le sentiment qu’il était un peu «l’oeil de Moscou» sur le film… On ne s’est pas revu dans les semaines qui ont précédé le tournage mais lorsqu’on a commencé à travailler ensemble, il m’a beaucoup ému. Il avait de grandes bouffées de nostalgie en replongeant dans cet univers et un jour il m’a fait le plus beau des compliments en me disant «maman serait fière». La sincérité avec laquelle il s’est exprimé m’a permis de sentir toute sa sensibilité et on est tombé dans les bras l’un de l’autre : dès cet instant, on est devenus amis. Autant dire que sa présence a été un vrai moteur et m’a donné une énergie nouvelle. C’est aussi à ce moment que j’ai perçu son appréhension : il tenait à ce que le film reste fidèle à l’image qu’il avait gardée de cette histoire imaginée par sa mère.

Avez-vous eu du mal à trouver les «interprètes» de Belle ?
À partir d’un certain nombre de critères de poids et de taille, une centaine de chiens ont été repérés. Ils ont été longuement observés par Andrew Simpson, qui a dressé les animaux pour Le dernier trappeur et Loup et en qui j’ai toute confiance. Il en a retenu 7 ou 8, qu’il a fait travailler, puis il en a gardé trois au final : Garfield, la chienne vedette, et deux autres qui ont servi de doublures. Elles avaient chacune des caractères spécifiques pour jouer dans des scènes plus ou moins dynamiques ou calmes. En revanche, quand on voit un gros plan du chien, c’est toujours Garfield.

On retrouve la mélodie de la série dans la bande-originale du film.
Cela me paraissait fondamental. Armand en était, lui aussi, convaincu, même si c’était plus difficile de travailler à partir de cette contrainte : cela aurait pu constituer un carcan dont il aurait pu ne pas se libérer mais il a formidablement relevé le défi.

Liens
Site officiel : belleetsebastien-lefilm.com | Page Facebook

 

Du 8 au 17 décembre 2013 gagnez 2 places de cinéma pour le film Belle et Sébastien sur FanKulture !

Gagnez 2 places de cinéma pour le film Belle et Sébastien sur FanKulture !

 

Chroniques

Iconic The Beatles, Marc Dufaux – Rock & Flock éditions

Avait-on encore des choses à dire ou apprendre sur les Beatles ?…

Publié

le

Avait-on encore des choses à dire ou apprendre sur les Beatles ? On pouvait penser que la source allait se tarir au cours des années. Mais force est de constater que le fleuve semble loin de s’assécher.

Voici donc un ouvrage qui célèbre les 60 ans des Beatles, ou plus précisément le soixantième anniversaire de leur premier single « Love me do », sorti en septembre 1962. Une belle façon de sabrer le champagne et de se remémorer une grande période de l’histoire de la musique populaire.

L’auteur revient avec brio sur les événements, les circonstances progressives qui ont fait du groupe de Liverpool une légende. Mais loin d’une simple description des faits, le livre résume et développe en même temps. Ainsi, il dresse une trame qui permet de bien comprendre l’évolution de la carrière des Beatles sans ennuyer le lecteur par des détails futiles.

Tout est dans l’immédiateté. On vit le travail des quatre de Liverpool dans l’instant. Chaque album de la discographie originelle est décrit et analysé en détail, citant chansons, influences et états d’âmes de leurs créateurs. Le récit ne s’attarde donc pas sur les éditions posthumes (compilations, anthologies, lives à la BBC…).

Iconic The Beatles, Marc Dufaux - Rock & Flock éditions

Dans la première période (1962-1966), la trame se veut chronologique avec quelques intermèdes. L’auteur consacre quelques pages aux batteurs passés chez les Beatles (Pete Best y tient même le rôle principal). On a droit également aux chansons écrites pour les autres artistes, ainsi qu’à la période américaine (les albums studios et les tournées). Puis la lente décadence jusqu’à l’arrêt définitif des concerts (pas moins de trente pages sont consacrées à ces derniers événements). Le dernier tiers du livre dépeint la période studio de 1967 à 1970, de l’apogée à la fin progressive.

Les six dernières pages résonnent comme une sorte d’épilogue heureux, résumant brièvement les difficiles reconnaissances individuelles des quatre membres après la fin du groupe et le destin juridique des chansons.

Le seul point moins positif de cet ouvrage sont quelques erreurs clairsemées ça et là. Ainsi, l’album « A hard day’s night » comporte 13 titres et non 14, le premier album solo de George Harrison s’appelle « All things must pass » et non « Everything must pass »… des détails pas anodins pour les fans des Beatles.

Cependant, sur 185 pages richement détaillées et illustrées, on retrouve avec plaisir les huit années intenses qui ont changé la face du monde.

Chronique FanMusik par Ludovic

Pour commander le livre cliquez ici.

L’auteur

Marc Dufaud, écrivain et réalisateur, retrace avec humour, justesse, impertinence, la
(trop courte) carrière des Fab Four, avec une iconographie d’une grande richesse.

Présentation par l’éditeur

Soixante ans ! Soixante ans que les Fab sont four, à compter d’août 1962, quand Ringo Starr prend la place du pauvre Pete Best. Depuis, la folie beatlemaniaque a laissé place à la nostalgie… Et leurs chansons resteront à jamais dans les oreilles et les cœurs. Il faudrait inscrire les Beatles au patrimoine mondial de l’Unesco pour l’éternité. Iconic : ces gamins de Liverpool ont marqué les années sixties, avec les moptops, les chelsea boots, le yellow submarine. Ce sont eux qui ont donné le rythme à ces temps d’insouciance.

Editeur : Rock & Folk éditions
192 pages
Format 23x28cm

Lire la suite

Chroniques

L’Héritage Goldman Vol 1

Publié

le

L'Héritage Goldman Vol 1
L’Héritage Goldman Vol 1

Lors de sa Tournée en 1998, Jean-Jacques Goldman disait après avoir interprété un extrait de son titre Pas toi : « Curieux ce qui passe avec ses chansons anciennes… Parfois on les croise par hasard comme ça dans la rue, dans un piano bar, dans un ascenseur, chantées par d’autres. Comme ça, on a l’impression qu’elles s’en vont. Parfois on ne les reconnait pas, comme si elles prenaient leur indépendance… ».  Et il poursuivit en reprenant Pas toi sous différents styles : Reggae, hard rock ou metal, opéra, Swing… : « pour ne pas qu’on soit trop surpris avec toutes les versions auxquelles nous n’échapperons peut-être pas » disait-il alors.

Ici en revanche on ne veut pas échapper à ces reprises ou plutôt ces « revisites ». « Revisites » car c’est le terme utilisé pour présenter l’album L’Héritage Goldman (avec le Chœur Gospel de Paris vol. 1) sorti le 21 janvier 2022 sous le label Pias France, et réalisé par Erick Benzi.

On en a croisé des plus ou moins réussies comme Mel groove pour Pas toi, ou bien les reprise pour les Editions Atlas avec quelques bonnes surprises, puis régulièrement lors des concerts des Enfoirés depuis le début, et plus récemment avec Génération Goldman…

L'Héritage Goldman Vol 1
L’Héritage Goldman Vol 1

Pour cet album, les chansons sont revisitées par plusieurs Artistes dont Michael Jones, Tomislav Matosin (que nous avions découvert sur scène lors d’un concert au 20ème Théâtre en mai 2014), Nérac (ici en concert en 2007 au Théâtre de l’Archipel), Mary Cooper et aussi plusieurs Artiste de la « nouvelle génération » que nous avons pu découvrir lors des émissions comme The Voice (TF1) pour Lilian Renaud, Marghe, Mentissa, Cyprien ou encore Un Incroyable Talent (M6) avec Mariana Kaye, Prodiges (France 2) pour Camille et Julie Berthollet, ou encore La Nouvelle Star (M6) avec Roland Karl. Quand à Anne-Sophie Seba, elle est fait partie du Chœur Gospel de Paris.

L'Héritage  Goldman Vol 1
Erick Benzi et Michaël Jones – photo © Claude Gassian

Erick Benzi, réalisateur de cet album, a fait partie du groupe Canada aux côté de Gildas Arzel, Jacques Veneruso et Gwenn Arzel dès 1976. Puis, il a arrangé et/ou réalisé plusieurs albums de nombreux Artistes comme Anggun, Céline Dion, Caroles Fredericks, Johnny Hallyday, Maurane, Florent Pagny, la liste est encore longue… En 2007, il a monté le groupe El Club avec à nouveau Gildas Arzel et aussi Michaël Jones et Christian Séguret. Ils ont sorti un album et ont fait une tournée (report photos). Il a aussi participé plus récemment à une comédie musicale « Un été 44 » (report’live FanMusik) dont il était le directeur musicale et dans laquelle participait aussi Tomislav Matosin en tant que chanteur.

Concernant Jean-Jacques Goldman, Erick a collaboré avec lui depuis la période Fredericks – Goldman – Jones dès 1989 et a poursuivit avec ses albums suivants.

Tracklist de l’album

1. Le prologue du signe (Avec Camille & Julie Berthollet)
2. Il suffira d’un signe (Avec Tomislav Matosin, Camille & Julie Berthollet)
3. Là-bas (Avec Nérac & Anne-Sophie Seba)
4. Il y a (Avec Lilian Renaud)
5. Juste après (Avec Marghe, Mentissa & Cyprien)
6. Quand tu danses (Avec Nérac)
7. Famille (Avec Marghe & Mentissa)
8. Sache que je (Avec Mary Cooper)
9. Pas toi (Avec Marina Kaye)
10. Je te donne (Avec Michael Jones & Tomislav Matosin)
11. Fermer les yeux (Avec Lilian Renaud)
12. Elle ne me voit pas (Avec Nérac)
13. Puisque tu pars (Avec Cyprien)

Erick Benzi, explique que l’idée de faire un album avec des reprises des titres de JJ avec une chorale gospel pour unifier l’album. Il nous dira également que « le Gospel renvoie à quelque chose d’organique (la voix) qui fait un liant avec les chansons (espacées de plus de 20 ans). J’aime ça et J.J. aussi.« 

C’est bien ce qui ressort quand on écoute l’album dans son intégralité. C’est un ensemble, dans lequel chaque chanson trouve sa place. Et les Artistes qui y participent mettent en valeur les chansons par leur interprétation.

« Des Voix aptes à servir les chansons ». Cette phrase pourrait résumer les interprétations de cet album. Ce sont surtout les chansons qui sont mises en avant. Comme par exemple Lilian Renaud pour les titres Il y a. Il reste tout en émotion, en retenu sur ce titre. Il interprète aussi Fermer les yeux. Ou encore Anne-Sophie Seba et Nerac sur Là-bas avec une version qui tout en restant proche de l’originale reste dans l’émotion. Michaël Jones reprend son titre duo Je te donne avec Tomislav Matosin. De sont côté, Marina Kaye reprend un titre, en français, sur cet album, c’est Pas toi qu’elle interprète avec les chœurs. Sache que je fait également partie de cet album avec Mary Cooper. On y retrouve Erick Benzi comme à l’époque sur l’album En passant (1997) et à ses côtés (et sur l’album) la présence de Killian Arzel pour les guitares. Une version avec de beaux arrangements et qui laisse une grande place aux instruments comme la contrebasse jouée par Renaud Garcia-Fons… Nérac reprend magnifiquement aussi Quand tu danses et Elle ne me voit pas.

Découvrez ci-dessous Juste après par Marghe, Mentissa & Cyprien et le Choeur Gospel de Paris.

Nous avons à Erick Benzi demandé pourquoi certaines chansons étaient plus proches que d’autres de la version originale.  Par exemple Il suffira d’un signe s’éloigne surtout par la rythmique, sans guitare électrique, et « Là-bas » reste très proche du titre original. Est-ce parce que certains titres s’y prêtaient plus que d’autres, à essayer de proposer une autre direction vraiment ou bien si c’était un choix plus personnel ?

Erick Benzi : « Pour Il suffira d’un signe, c’est une volonté personnelle de faire ressortir le texte, et donc de prendre un risque. La collection HÉRITAGE, dont JJG n’est que le 1er artiste (suivront François Hardy, Joe Dassin, etc) se veut intemporelle et qualitative. Donc pas de sons qui puissent être démodés rapidement. Une espèce d’unplug, équivalent de BLUE NOTE dans le jazz. Versions simplifiées et organiques. Difficile à faire avec JJG. C’est pourquoi il n’y a pas de guitare électrique, ni de batterie dans cet album mais seulement des percussions et l’omniprésence des chœurs. Le Volume 2 sera celtique donc il y aura de la batterie, c’est incontournable avec les titres rapides. »

Voici la version live de Tomislav Matosin qui interprète Il suffira d’un signe sur le plateau du Grand Studio RTL, précédé juste avant de l’intro de l’album avec Le prologue du signe joué par Camille et Julie Berthollet aux violon et violoncelle.

L’album est bien accueilli avec près de 8000 albums actuellement (albums + téléchargements) déjà vendus depuis sa sortie le 21 janvier. A noter une entrée dans la TOP 20 et une 7ème place pour les ventes physiques. Si cet album rencontre le public, il y a déjà des noms d’Artistes annoncés qui pourraient avoir aussi leur album « L’Héritage » comme Françoise Hardy, Joe Dassin, Daniel Balavoine ou encore Michel Berger.

Une première date de concert est déjà pour le 25 septembre 2022 à l’Olympia (Paris), puis en 2023 en tournée en France.

Nous espérons beaucoup que cette aventure puisse se poursuivre et nous permettre de découvrir ou redécouvrir des chansons à travers des revisites travaillées, bien réalisées et bien interprétées comme pour cet album !

Pour commander l’album sur Amazon cliquez ici.

Liens

site officiel | Facebook | Instagram

Lire la suite

Chroniques

Mylène Farmer, Une voix dans la nuit – Olivier Houriez

Publié

le

Mylène Farmer, Une voix dans la nuit - Olivier Houriez

L’actualité est très fournie pour Mylène Farmer, entre les nouvelles compilations (« Histoires de… » et « Plus grandir »), les rééditions CD de la quasi-totalité de ses albums (dont certains avec des bonus instrumentaux) sans compter le coffret collector « Avant que l’ombre ».

Le contexte est on ne peut plus approprié pour la parution d’un livre sur la star : « Une voix dans la nuit », signé Olivier Houriez.

A ce jour, on compte de nombreuses biographies sur Mylène Farmer. Devrait-on dire « une de plus » ? En abordant cet ouvrage, on écarte immédiatement la question.

Ce livre est précis, détaillé et chronologique. Il est certes, très fourni (514 pages), mais sa lecture est limpide et coule comme de l’eau de source. A aucun moment, on ne ressent de longueurs ou d’ennui. Bien au contraire, sa structure, avec des paragraphes aérés et souvent courts nous fait cheminer sur la voie du plaisir.

Le récit est à la fois simple et élaboré. D’une part, l’auteur nous décrit des faits, appuyés par des témoignages. Mais il entre aussi dans des analyses très pertinentes de l’œuvre de l’artiste (chansons, clips, spectacles). Les termes sont très bien pesés, dosés de façon à nous faire entrer dans le monde de Mylène Farmer sans nous noyer dans de futiles détails.

Quelques photographies viennent illustrer l’ouvrage. Juste ce qu’il faut. Car les meilleures images nous sont données à travers les mots de l’auteur.

A la fin se trouvent les traditionnelles discographie (albums, singles, maxi…) et vidéographie, ici très complètes. De quoi nous donner envie de nous replonger dans l’œuvre de la star.

En somme, un livre très dense, très riche et très fluide. Un bel écrin pour le diamant qu’est Mylène Farmer.

Pour commander le livre : Amazon.fr

Mylène Farmer, Une voix dans la nuit par Olivier Houriez
Editions Camion Blanc
date de sortie : 23 juillet 2021
510 pages

Lire la suite

D’autres chroniques

© 2001-2023 FanMusik