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Chroniques

L’Héritage Goldman Vol 1

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L'Héritage Goldman Vol 1

Lors de sa Tournée en 1998, Jean-Jacques Goldman disait après avoir interprété un extrait de son titre Pas toi : « Curieux ce qui passe avec ses chansons anciennes… Parfois on les croise par hasard comme ça dans la rue, dans un piano bar, dans un ascenseur, chantées par d’autres. Comme ça, on a l’impression qu’elles s’en vont. Parfois on ne les reconnait pas, comme si elles prenaient leur indépendance… ».  Et il poursuivit en reprenant Pas toi sous différents styles : Reggae, hard rock ou metal, opéra, Swing… : « pour ne pas qu’on soit trop surpris avec toutes les versions auxquelles nous n’échapperons peut-être pas » disait-il alors.

Ici en revanche on ne veut pas échapper à ces reprises ou plutôt ces « revisites ». « Revisites » car c’est le terme utilisé pour présenter l’album L’Héritage Goldman (avec le Chœur Gospel de Paris vol. 1) sorti le 21 janvier 2022 sous le label Pias France, et réalisé par Erick Benzi.

On en a croisé des plus ou moins réussies comme Mel groove pour Pas toi, ou bien les reprise pour les Editions Atlas avec quelques bonnes surprises, puis régulièrement lors des concerts des Enfoirés depuis le début, et plus récemment avec Génération Goldman…

L'Héritage Goldman Vol 1

Pour cet album, les chansons sont revisitées par plusieurs Artistes dont Michael Jones, Tomislav Matosin (que nous avions découvert sur scène lors d’un concert au 20ème Théâtre en mai 2014), Nérac (ici en concert en 2007 au Théâtre de l’Archipel), Mary Cooper et aussi plusieurs Artiste de la « nouvelle génération » que nous avons pu découvrir lors des émissions comme The Voice (TF1) pour Lilian Renaud, Marghe, Mentissa, Cyprien ou encore Un Incroyable Talent (M6) avec Mariana Kaye, Prodiges (France 2) pour Camille et Julie Berthollet, ou encore La Nouvelle Star (M6) avec Roland Karl. Quand à Anne-Sophie Seba, elle est fait partie du Chœur Gospel de Paris.

L'Héritage  Goldman Vol 1
Erick Benzi et Michaël Jones – photo © Claude Gassian

Erick Benzi, réalisateur de cet album, a fait partie du groupe Canada aux côté de Gildas Arzel, Jacques Veneruso et Gwenn Arzel dès 1976. Puis, il a arrangé et/ou réalisé plusieurs albums de nombreux Artistes comme Anggun, Céline Dion, Caroles Fredericks, Johnny Hallyday, Maurane, Florent Pagny, la liste est encore longue… En 2007, il a monté le groupe El Club avec à nouveau Gildas Arzel et aussi Michaël Jones et Christian Séguret. Ils ont sorti un album et ont fait une tournée (report photos). Il a aussi participé plus récemment à une comédie musicale « Un été 44 » (report’live FanMusik) dont il était le directeur musicale et dans laquelle participait aussi Tomislav Matosin en tant que chanteur.

Concernant Jean-Jacques Goldman, Erick a collaboré avec lui depuis la période Fredericks – Goldman – Jones dès 1989 et a poursuivit avec ses albums suivants.

Tracklist de l’album

1. Le prologue du signe (Avec Camille & Julie Berthollet)
2. Il suffira d’un signe (Avec Tomislav Matosin, Camille & Julie Berthollet)
3. Là-bas (Avec Nérac & Anne-Sophie Seba)
4. Il y a (Avec Lilian Renaud)
5. Juste après (Avec Marghe, Mentissa & Cyprien)
6. Quand tu danses (Avec Nérac)
7. Famille (Avec Marghe & Mentissa)
8. Sache que je (Avec Mary Cooper)
9. Pas toi (Avec Marina Kaye)
10. Je te donne (Avec Michael Jones & Tomislav Matosin)
11. Fermer les yeux (Avec Lilian Renaud)
12. Elle ne me voit pas (Avec Nérac)
13. Puisque tu pars (Avec Cyprien)

Erick Benzi, explique que l’idée de faire un album avec des reprises des titres de JJ avec une chorale gospel pour unifier l’album. Il nous dira également que « le Gospel renvoie à quelque chose d’organique (la voix) qui fait un liant avec les chansons (espacées de plus de 20 ans). J’aime ça et J.J. aussi.« 

C’est bien ce qui ressort quand on écoute l’album dans son intégralité. C’est un ensemble, dans lequel chaque chanson trouve sa place. Et les Artistes qui y participent mettent en valeur les chansons par leur interprétation.

« Des Voix aptes à servir les chansons ». Cette phrase pourrait résumer les interprétations de cet album. Ce sont surtout les chansons qui sont mises en avant. Comme par exemple Lilian Renaud pour les titres Il y a. Il reste tout en émotion, en retenu sur ce titre. Il interprète aussi Fermer les yeux. Ou encore Anne-Sophie Seba et Nerac sur Là-bas avec une version qui tout en restant proche de l’originale reste dans l’émotion. Michaël Jones reprend son titre duo Je te donne avec Tomislav Matosin. De sont côté, Marina Kaye reprend un titre, en français, sur cet album, c’est Pas toi qu’elle interprète avec les chœurs. Sache que je fait également partie de cet album avec Mary Cooper. On y retrouve Erick Benzi comme à l’époque sur l’album En passant (1997) et à ses côtés (et sur l’album) la présence de Killian Arzel pour les guitares. Une version avec de beaux arrangements et qui laisse une grande place aux instruments comme la contrebasse jouée par Renaud Garcia-Fons… Nérac reprend magnifiquement aussi Quand tu danses et Elle ne me voit pas.

Découvrez ci-dessous Juste après par Marghe, Mentissa & Cyprien et le Choeur Gospel de Paris.

Nous avons demandé à Erick Benzi pourquoi certaines chansons étaient plus proches que d’autres de la version originale.  Par exemple Il suffira d’un signe s’éloigne surtout par la rythmique, sans guitare électrique, et « Là-bas » reste très proche du titre original. Est-ce parce que certains titres s’y prêtaient plus que d’autres, à essayer de proposer une autre direction vraiment ou bien si c’était un choix plus personnel ?

Erick Benzi : « Pour Il suffira d’un signe, c’est une volonté personnelle de faire ressortir le texte, et donc de prendre un risque. La collection HÉRITAGE, dont JJG n’est que le 1er artiste (suivront François Hardy, Joe Dassin, etc) se veut intemporelle et qualitative. Donc pas de sons qui puissent être démodés rapidement. Une espèce d’unplug, équivalent de BLUE NOTE dans le jazz. Versions simplifiées et organiques. Difficile à faire avec JJG. C’est pourquoi il n’y a pas de guitare électrique, ni de batterie dans cet album mais seulement des percussions et l’omniprésence des chœurs. Le Volume 2 sera celtique donc il y aura de la batterie, c’est incontournable avec les titres rapides. »

Voici la version live de Tomislav Matosin qui interprète Il suffira d’un signe sur le plateau du Grand Studio RTL, précédé juste avant de l’intro de l’album avec Le prologue du signe joué par Camille et Julie Berthollet aux violon et violoncelle.

L’album est bien accueilli avec près de 8000 albums actuellement (albums + téléchargements) déjà vendus depuis sa sortie le 21 janvier. A noter une entrée dans la TOP 20 et une 7ème place pour les ventes physiques. Si cet album rencontre le public, il y a déjà des noms d’Artistes annoncés qui pourraient avoir aussi leur album « L’Héritage » comme Françoise Hardy, Joe Dassin, Daniel Balavoine ou encore Michel Berger.

Une première date de concert est déjà pour le 25 septembre 2022 à l’Olympia (Paris), puis en 2023 en tournée en France.

Nous espérons beaucoup que cette aventure puisse se poursuivre et nous permettre de découvrir ou redécouvrir des chansons à travers des revisites travaillées, bien réalisées et bien interprétées comme pour cet album !

Pour commander l’album sur Amazon cliquez ici.

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Suzane – Millenuim (3e Bureau / Wagram Music)

Suzane est de retour avec son 3ème album, Millenium, sorti le 26 septembre chez 3e Bureau (Wagram Music).

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Suzane - Millenuim (3e Bureau / Wagram Music)

Suzane est de retour avec son 3ème album, Millenium, sorti le 26 septembre chez 3e Bureau (Wagram Music).

La chanteuse que l’on a découverte à la fin des années 2010, et avec un 1er album Toï Toï auréolé d’un beau succès et d’une « Victoire de la révélation scène » lors de la 35e cérémonie des « Victoires de la musique » en février 2020, offre certainement son album le plus percutant et le plus personnel avec ce nouvel opus.

(c) Romain Garcin

Suzane, née en 1990, incarne à la perfection sa génération, qu’elle chante ici en sous-texte : les « millenniales ». Elle a toujours dépeint la société actuelle entre gravité et humour avec pour la plupart des morceaux des beats électro qui viennent soutenir ses textes. On l’a d’ailleurs pour cette raison beaucoup comparée au début de sa carrière avec Stromae.

Mais aujourd’hui, avec ce 3ème album, Suzane s’est fait un nom, au-delà des références et des rapprochements qu’on pouvait lui prêter au début de sa carrière. Elle explore dans Millenium les dérives d’un monde ultra-connecté, les luttes d’une génération en quête de sens et la beauté fragile de l’humain face aux machines.

En avril dernier, Suzane frappait fort et créait le buzz avec un titre présenté en avant-première de son nouvel album : Je t’accuse, un titre manifeste devenu viral. Véritable pamphlet contre les violences sexuelles et sexistes, cette chanson est à la fois un cri de colère et un appel à la réparation, porté par un clip coup-de-poing qui réunit des voix connues et anonymes (Sandra Nkaké, Charlotte Arnould, Muriel Robin, Catherine Ringer, Caroline Darian, la fille de Gisèle Pelicot…).

Chez Suzane, on danse sur des sujets graves, et c’est toute la force de cet album dans lequel elle emploie pour la 1ère fois le « JE ». « Je comprends toujours aussi peu le sens de l’existence, mais j’ai enfin trouvé mon refuge, ma place » avec « la poésie et la musique, (…). Avec mes chansons, je mets des fleurs à mon fusil… » dit-elle.

Suzane sera en tournée dès le 13 novembre 2025 un peu partout en France mais aussi en Suisse et Belgique, pour défendre ce nouvel album. A noter une escale le 21 mars 2026 au Zénith de Paris.

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Saint Etienne – International (Pias)

Le groupe pop anglais culte Saint Etienne tire sa révérence avec un dernier album « International » (sorti chez Pias)…

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Saint Etienne - International (Pias)
photo © Rob Baker Ashton

Le groupe pop anglais culte Saint Etienne tire sa révérence avec un dernier album intitulé International (sorti chez Pias le 5 septembre 2025).

Si le groupe bénéficie d’une notoriété relativement confidentielle en France, il est en revanche une véritable référence au Royaume-Uni notamment, depuis ses débuts en 1991.
Et pourtant rien que le nom du groupe est une référence à l’Hexagone puis qu’il est inspiré par l’AS Saint-Étienne, le club de football qui dominait le football français dans les années 70 (les fameux Les Verts).
Et évidemment avec un nom comme celui-ci, leur chemin ne pouvait que croiser le plus célèbre Etienne de la pop française : Etienne Daho.

En 1995, le groupe et la star française collaborent sous le nom Saint Etienne Daho pour un EP de 5 titres intitulé Réserection. Ils y reprennent notamment en anglais le tube Week-end à Rome qui devient Accident. La même année, Saint Etienne reprend également cette chanson dans une autre version sous le titre He’s on the phone qui connaît un franc succès un peu partout en Europe.

Saint Etienne - International (Pias)

Après 35 ans de carrière, le groupe Saint Etienne a annoncé sa séparation en début d’année 2025 avec un ultime album « International » qui se veut une synthèse et un clin d’œil à leur longue et fructueuse carrière. Ce choix est totalement assumé : la volonté est de clore une aventure discographique sans amertume, sur une note de célébration.

La force de ce disque réside dans son esprit collectif : chaque morceau semble convier un ami, comme si le groupe ouvrait son carnet d’adresses pour un dernier tour de piste. Pour l’occasion, ils se sont entourés de Tom Rowlands (du groupe The Chemical Brothers) avec qui ils ont coécrit International. L’album propose une pop teintée de différents courants qui vont de l’électro et à l’acid house et qui rassemble une flopée de collaborateurs de longue date : Vince Clarke, Nick Heyward, Confidence Man, Erol Alkan, Orbital, Doves…

Petite particularité du disque : chaque morceau ou presque débute avec un court message introductif en anglais, italien, japonais, allemand ou français, qui rappelle une anecdote concernant le groupe.

Avec International, Saint Etienne signe un dernier album solaire qui clôt les 35 ans de leur pop élégante, le tout sur une note de fête teintée de mélancolie.
Une belle occasion aussi de se replonger (pour ceux qui connaissent ou ceux qui découvrent) dans leur élégante discographie sans fausse note.

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